Sur L’Escalade, son troisième album, Édouard Landry livre une magnifique analogie qui nous guide tout au long des chansons de cet album concept. Mené par son évolution personnelle et familiale, l’auteur-compositeur-interprète ose s’aventurer ici vers les doutes et les réflexions qu’inspirent le quotidien et les instants vécus. Avec finesse, pudeur et maturité, Édouard Landry nous guide sur cette montagne de la vie. Dans cet album concept au style country-folk, qui se prête particulièrement aux confidences, ce sont deux faces A et B qui se présentent à nous. Au fil des chansons, on oscille alors entre une nostalgie remplie d’espoir et une confiance apaisée sur l’avenir qui se dessine au quotidien. L’instrumentation subtile de ce onze titres, dont la réalisation a été confiée à Shawn Sasyniuk, nous plonge dans une réflexion sereine et rassurante. Dès la pièce titre, L’Escalade nous berce telle une ballade entre douce mélancolie et quiétude face au chemin parcouru. Les tonalités country, appuyées par le pedal steel et les instruments à cordes, se révèlent notamment sur les titres Je cherche mon âme en cachette ou encore Tous les jours, avec l’aisance habituelle d’Édouard Landry à composer des mélodies et refrains accrocheurs. On retrouve aussi la collaboration d’Amélie Lefebvre (Amélie et les singes bleus), dont la voix se fait réponse aux réflexions et questionnements presques philosophiques de plusieurs titres comme sur Loin de Montréal. Dans ce voyage aux allures contemplatives, savoir observer et apprécier l’instant se révèlent comme l’une des clés d’un bonheur au quotidien.